Comme en février 2023, la présente session de l’Assemblée parlementaire de l'Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique est présidée par la mozambicaine Hon. Ana Rita SITHOLE, qui porte la double casquette de Présidente de l’Assemblée Parlementaire OEACP et Co-Présidente de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE.
Le Mali est fortement représenté aux présents travaux par une forte délégation du Conseil national de Transition (CNT), conduite par l'Honorable Assarid AG IMBARCAOUANE, 1er Vice-Président du CNT, et comprenant les Honorables Nouhoum DABITAO, 1er Questeur, Drissa KEÏTA , Directeur de Cabinet du Président du CNT et Ramata DIAOURE, membre du CNT. Après un bref protocole d'ouverture, la plénière est entrée très rapidement dans le vif du sujet, à la suite de la communication présentée par Mme Diene KEITA, Sous-secrétaire générale des Nations-Unies et Directrice Exécutive adjointe de l'UNFPA). Dans une communication passionnée concoctée pour l'occasion, la spécialiste des questions de population a traité, entre autres, de la santé sexuelle et reproductive, de l'égalité des genres, du dividende démographique, des migrations, des changements climatiques, des pandémies dont la dernière, le Covid-19, a soumis à dure épreuve gouvernants et gouvernés du monde entier. Une communication particulièrement intéressante qui a vivement été suscitée, mais qui a aussi suscité une avalanche de questions, de commentaires et aussi de récriminations.
Cette séquence a automatiquement tourné au procès de la coopération entre les États ACP et l'Union européenne, les premiers reprochant aux secondes leur égoïsme, leur manque d'empathie et aussi leur peu d'empressement à dénouer le cordon de la bourse, étant entendu qu'ils sont responsables de la plupart des maux dont souffrent leurs partenaires OEACP. il faut savoir que de nombreux pays OEACP, notamment les petits pays insulaires joueront pratiquement leur survie à cause des changements climatiques qui se manifestent par l'occurrence de tempêtes et d'ouragans dévastateurs, d'érosion côtière et autres phénomènes du genre.
En toute objectivité, les parlementaires des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ont aussi jeté la pierre dans leurs propres jardins, en regrettant le peu d’intégration de leurs économies, l’insuffisance d’investissement dans les secteurs de l’éducation, la santé, les PME et l’absence de programmes et projets novateurs pour les femmes et les jeunes.
Ils ont aussi regretté la structure de nombreuses économies qui se complaisent dans les industries extractives au lieu d’évoluer vers les industries de transformation qui créent de la valeur ajoutée.